Malheur à moi! car je suis comme à la récolte des fruits, Comme au grappillage après la vendange: Il n'y a point de grappes à manger, Point de ces primeurs que mon âme désire.
L'homme de bien a disparu du pays, Et il n'y a plus de juste parmi les hommes; Ils sont tous en embuscade pour verser le sang, Chacun tend un piège à son frère.
Leurs mains sont habiles à faire le mal: Le prince a des exigences, Le juge réclame un salaire, Le grand manifeste son avidité, Et ils font ainsi cause commune.
Le meilleur d'entre eux est comme une ronce, Le plus droit pire qu'un buisson d'épines. Le jour annoncé par tes prophètes, ton châtiment approche. C'est alors qu'ils seront dans la confusion.
Je supporterai la colère de l'Eternel, Puisque j'ai péché contre lui, Jusqu'à ce qu'il défende ma cause et me fasse droit; Il me conduira à la lumière, Et je contemplerai sa justice.
Mon ennemie le verra et sera couverte de honte, Elle qui me disait: Où est l'Eternel, ton Dieu? Mes yeux se réjouiront à sa vue; Alors elle sera foulée aux pieds comme la boue des rues. -
Pais ton peuple avec ta houlette, le troupeau de ton héritage, Qui habite solitaire dans la forêt au milieu du Carmel! Qu'ils paissent sur le Basan et en Galaad, Comme au jour d'autrefois. -
Elles lécheront la poussière, comme le serpent, Comme les reptiles de la terre; Elles seront saisies de frayeur hors de leurs forteresses; Elles trembleront devant l'Eternel, notre Dieu, Elles te craindront.
Quel Dieu est semblable à toi, Qui pardonnes l'iniquité, qui oublies les péchés Du reste de ton héritage? Il ne garde pas sa colère à toujours, Car il prend plaisir à la miséricorde.